de Hans Christian Andersen (1835)
Troisième volet de notre triptyque autour du conte
Création février 2017
Il était une fois la question du vrai et du faux …
- Qu'est-ce qu'une vraie princesse, un vrai prince, un vrai roi, une vraie reine, un vrai château ?
- Quel est le vrai texte de l'histoire ?
- Qu'est ce qu'une vraie histoire ?
- Qu'est-ce qu'un vrai mensonge, une vraie vérité ?
- Qu'est-ce qui fait qu'on y croit pour de vrai, même un instant ?
- Ce qui est vrai à cet instant, l'est-il l'instant d'après ?
- Est-ce que le miroir reflète mon vrai visage ?
- Est-ce ma vraie ombre à côté de moi ?
- Ce qui est vrai pour moi, l'est-il pour vous ?
Durée : 50 minutes
Tout public à partir de 3 ans
Séances scolaires conseillées à partir de 5 ans
Jauge : 80 à 120 spectateurs maxi
Mise en scène collective : Natalie Gallard, Marie Gaultier, Christine Lhôte et Jacques Templeraud
Jeu : Benjamin Lamy Berrué et Marie Gaultier
Production et tournées : Julie Ortiz
Co-produit par Fonds de Terroir, la Ville de Pouancé et la Communauté de communes Touraine Val de Vienne
Avec le soutien de l’État - ministère de la Culture et de la Communication - Préfecture de région des Pays de la Loire, de la Région Pays de la Loire, de l'EPCC Anjou Théâtre, de la Ville d'Angers, de la fondation Mécène & Loire et du Crédit Agricole Anjou Maine
La Princesse au petit pois
Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une vraie princesse. Il fit le tour de la terre pour en trouver une mais il y avait toujours quelque chose qui clochait; des princesses, il n'en manquait pas, mais étaient-elles de vraies princesses ? C'était difficile à apprécier, toujours une chose ou l'autre ne lui semblait pas parfaite. Il rentra chez lui tout triste, il aurait tant voulu avoir une véritable princesse.
Un soir par un temps affreux, éclairs et tonnerre, cascades de pluie que c'en était effrayant, on frappa à la porte de la ville et le vieux roi lui-même alla ouvrir.
C'était une princesse qui était là, dehors. Mais grands dieux ! de quoi avait-elle l'air dans cette pluie, par ce temps ! L'eau coulait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait par la pointe de ses chaussures et ressortait par le talon ... et elle prétendait être une véritable princesse !
Nous allons bien voir çà, pensait la vieille reine, mais elle ne dit rien. Elle alla dans la chambre à coucher, retira toute la literie et mit un petit pois au fond du lit ; elle prit ensuite vingt martelas qu'elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt édredons en plumes d'eider. C'est là- dessus que la princesse devait coucher cette nuit-là.
Au matin, on lui demanda comment elle avait dormi. - Affreusement mal, répondit-elle, je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit. Dieu sait ce qu'il y avait dans ce lit. J'étais couché sur quelque chose de si dur que j'en ai des bleus et des noirs sur tout le corps ! C'est terrible ! Alors ils reconnurent que c'était une vraie princesse puisque, à travers les vingt matelas et les vingt édredons en plumes d'eider, elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d'une authentique princesse.
Le prince la prit donc pour femme, sûr maintenant d'avoir une vraie princesse et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où on peut encore le voir si personne ne l'a emporté.
Et ceci est une vraie histoire.